BIENVENUE SUR LE SITE DE PHILIPPE DANVIN, AUTEUR DRAMATIQUE

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SCENE 1 (GERARD BOULIER, PATRICK DUPONT, NATACHA LAFOSSE, MICHEL LEGROS, DANY MARICHAL, RAMONA PETIT, FRANçOIS SIMON, ANGELIQUE VINCENT)

 LAFOSSE – Elle est encore en retard, la vieille peau !

BOULIER – Si l’exactitude est la politesse des rois…

DUPONT – On voit bien que ce n’est pas une reine dans sa catégorie.

PETIT – Je vous en prie, un peu de tenue et un peu de retenue. Après, vous irez vous plaindre de l’impolitesse de vos élèves !

LAFOSSE – Tais-toi, vieille peau !

PETIT (choquée) – Oh !

LAFOSSE (grimaçant) – “  Oh! ” qu’elle a fait la vieille peau !

LEGROS (à Lafosse) – Je t’en prie, Natacha, Madame Petit a raison. Rien ne nous empêche d’attendre poliment !

SIMON – Sans compter que la grossièreté n’a jamais résolu aucun problème.

DUPONT – Bien parlé, Maître Simon. Soyons dignes de notre statut.

VINCENT – C’est ça, ne pataugeons pas dans la boue, ça éclabousse !

MARICHAL – Et en plus, ça tache ! Et vous savez que dans ces cas-là, plus vous la remuerez et plus vous en mettrez partout.

DUPONT – En tout cas, toujours pas de trace de la reine.

LEGROS – Madame Durieux, directrice pour l’essentiel et accessoirement reine des retardataires.

SIMON – Peut-être n’ose-t-elle pas paraître encore, chers collègues ? Attendrait-elle quelque chose, recluse au fond d’un tiroir de son bureau ?

VINCENT – Ben voyons ! Notre reine attend le retour de d’Artagnan. Envoyé en mission spéciale en Angleterre, il doit occire tous les gardes du Cardinal qui ont l’inconscience de se dresser sur son chemin pour rapporter…

MARICHAL – Non pas les ferrets de la reine offerts par le duc de Buckingham, son amant, mes chers auditeurs, mais tout simplement les procès-verbaux de conseil de classe mystérieusement égarés depuis la dernière visite du vérificateur.

LEGROS – Lequel a, ensuite, été retrouvé assassiné dans un fossé, portant au front la mystérieuse botte de Nevers.

SIMON – Pourquoi pas une botte de radis, tant que vous y êtes ? Vous confondez les histoires. Aux dernières nouvelles, Lagardère a parfois joué le rôle d’un bossu, jamais celui d’un mousquetaire.

LAFOSSE – Il avait peut-être bu plusieurs “ Porthos” avant ?

BOULIER – Rempli “ Ara...mis ”, alors !

DUPONT – Et par Athos, naturellement, comme ça, on aura fait le tour.

LAFOSSE – Le Tour de France, évidemment. Et sans dopage. Que des produits naturels !

MARICHAL – Ah ! le Porthos ! Qu’il est doux à boire, avec ou sans mousquetaires!

TOUS LES PROFS (en chœur, à l’exception de Petit, sur l’air de : « Ah ! le petit vin blanc) – Ah ! le petit porthos qu’on boit sous les tonnelles, quand les filles sont belles, du côté de…

PETIT (les interrompant sèchement)ça suffit ! Taisez-vous !

(Les autres profs se taisent, gênés.)

DUPONT - Monsieur Renard, notre psychologue sera peut-être le d’Artagnan de service qui aura déjoué les pièges tendus par les gardes du Cardinal.

MARICHAL – C’est qu’il est rusé, notre Renard!

VINCENT – Aura-t-il franchi tous les barrages pour nous servir?

PETIT – De relais auprès des parents, il remplit une noble tâche, notre psy.

LAFOSSE (en aparté) – Vieille peau et idéaliste en plus. Un cas désespéré, en somme !

SIMON – Et la noble tâche du rusé Renard est-elle bien rémunérée?

MARICHAL – Motus! secret d’Etat. Vous verrez, il ne répondra pas à ce genre de question.

VINCENT – A raison. Voyons, François, tu ne comptes quand même pas demander à un futur mousquetaire qui sauve la reine du déshonneur en lui rapportant ses bijoux ce qu’il a reçu en récompense?

DUPONT  – Un baiser peut-être… mais nous manquons à tous nos devoirs.

PETIT – Comme nos élèves, en somme.

DUPONT – Je l’avais sur le bout de la langue.

BOULIER – Et ça ne te gênait pas, Patrick ?

DUPONT – Si…quand même.

MARICHAL – Alors, que fait notre reine, maintenant qu’elle a retrouvé ses bijoux ?

LEGROS – Elle chante peut-être.

LAFOSSE (chantant) – Ah ! je ris de me voir si belle en ce miroir !

DUPONT – De reine, la voilà à présent changée en Castafiore !

BOULIER – Et de quel capitaine Haddock serait-elle amoureuse ?

DUPONT – Serait-ce de Monsieur Simon ?

SIMON – Il me manque la barbe.

VINCENT – Et le pognon ! Vous l’avez déjà vue fringuée dans les grandes occasions ?

BOULIER – Question train de vie, elle est difficile à suivre.

DUPONT – Forcément : elle roule en Porsche.

MARICHAL – Et passe sous le porche à une vitesse qui décoiffe.

LAFOSSE – C’est le “Chauve-qui-peut ”.Tout le monde aux abris, v’là la dirlo.

(Elle la voit rentrer et incline la tête.) Madame la Directrice.

TOUS (en chœur) - Madame la Directrice.